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Mes dix doigts et moi...
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27 août 2008

L'élégance du hérisson

J'en avais entendu parlé sur plusieurs blogs. Ce livre m'intriguait. A l'occasion de mon passage estival chez mes parents, j'ai pu lire les premières pages. N'ayant pu l'emprunter car il était déjà réservé, j'ai dû me rendre à l'évidence : il fallait que je l'achète d'urgence !

elegance

L'élégance du hérisson, Muriel Barbery, Gallimard, 2006

"Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants. Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. " (quatrième de couverture)

Ce livre fait partie de ceux dans lequel on se plonge avec délice et que l'on a du mal à refermer... Un style travaillé, une intrigue captivante, des personnages attachants et des réflexions tant philosophiques que sociales très intéressantes, le tout accessible... Un régal !

Ce qui m'a plu dans ce livre, c'est d'abord que j'ai souri tout le long, c'est bête, mais c'est quand même agréable ! Mais aussi, c'est le décalage, ou le paradoxe, qui existe entre le "contenu" et le "contenant". Je m'explique : le style est très travaillé, le vocabulaire recherché, et en même temps le discours est, je pense, en tout cas c'est comme çà que je l'ai perçu, une remise en cause de l'élitisme dans sa forme primaire, le tout  construit de telle manière que ce n'est absolument pas pédant, comme on pourrait le craindre... En fait, c'est assez compliqué d'expliquer le sentiment que çà produit, le mieux est encore de le lire !!!

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